Vous aimez le litre de gazole à 2€, vous allez adorer la suite !

03/02/2023 - Tandis que tous les plateaux de télévision se mobilisent autour du psychodrame national de la réforme des retraites version 2023, l’agenda des sanctions européennes à l’encontre de la Russie continue à bas bruit de malmener l’économie… européenne.

Le 5 février prochain, l’Europe doit en effet officiellement cesser ses approvisionnements en produits raffinés russes. Problème, presque 50% du gazole utilisé à ce jour sur le Vieux Continent dans les camions, camionnettes, autocars, autobus, tracteurs agricoles, automobiles, chars Leclerc, etc., provient justement de ce pays, à hauteur de près de 600 000 barils par jour.

Si ce sujet n’est pas encore à l’honneur dans les multiples rédactions « éco-conscientes » qui font la presse grand public, oublier que l’économie française tourne encore majoritairement grâce à ce carburant (on parle d’environ 18 millions de véhicules tout de même) confinera rapidement à la cécité volontaire, surtout quand le prix à la pompe explosera. Car le marché du gazole est déjà très tendu, avec des niveaux de stocks au plus bas et des marges de raffinage au plus haut.

A moins bien entendu que cette inflation programmée du prix du gazole, et de fait, des coûts de tous les transports, ne soit considérée par certains comme une formidable opportunité de porter enfin le coup de grâce à ce carburant désormais honni, et de mettre en application une première strate de leur grand projet de décroissance…

Pas sûr en revanche que l’acceptation sociale, voire sociétale, soit au rendez-vous, surtout dans le contexte électrique, voire inflammable, du moment.

Mais comme il s’agit de « détruire l’économie russe* », de sauver la planète et, accessoirement, de remplir les caisses (vides) grâce à la TICPE, nous avons là une belle convergence des justes causes…

Pierre Cossard

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*Dixit notre ministre de l’Economie, Bruno Lemaire.