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  • Michel Chlastacz

Régions de France demande une transparence énergétique à la SNCF


24/10/2022 - Les fortes tensions sur les coûts énergétiques, notamment de l’électricité et du gazole, devraient à court terme affecter fortement les dépenses de fonctionnement des TER.


À tel point que « dans certains cas, les prévisions d’augmentation de coûts pour les Régions dépasseraient les dépenses déjà effectivement prises en charge par la SNCF », a annoncé l’association Régions de France le 20 octobre 2022.


C’est pourquoi Carole Delga, Présidente de Régions de France, demande à rencontrer à Jean-Pierrre Farandou, président de la SNCF, afin « d’établir un état précis de la situation portant à la fois sur l’effectivité des hausses de prix d’achat de l’énergie par la SNCF, [et] sur l’impact de ces hausses en 2022 et 2023 sur les demandes d’indexation ou de compensation extra-conventionnelle ».


Une rencontre qui serait « un préalable à toute négociation conduite à l’échelon régional dans le cadre des futures conventions TER ».


Avec 1 à 2% de la consommation électrique nationale (plus que le total des villes de Paris et de Marseille réunies), la SNCF est la première entreprise consommatrice dans ce domaine, même si le mode ferroviaire reste à la fois le moins polluant et le plus économe en énergie.


La traction des trains totalise plus de la moitié de l’ensemble de cette consommation énergétique de l’entreprise.


Aussi, afin d’être moins exposée aux variations de coûts du marché, la politique énergétique de l’opérateur ferroviaire national est rythmée par des contrats d’achats pluriannuels qui couvrent 95% des besoins.


Ce qui n’empêche qu’en 2022 et en 2023 les répercussions de l’explosion des prix de l’énergie sur ces fameux 5% restants ne seront pas vraiment indolores, puisque les surcoûts seraient estimés en centaines de millions d’euros.


L’électricité totalise 87% des besoins énergétiques de la SNCF du côté de la traction. Toutefois, concernant les TER et en raison ici de l’importance du kilométrage de lignes régionales non électrifiées, la part des carburants diesel dits GNR (Gazole Non Routier) n’est pas négligeable.


Avec plus de 140 000 tonnes, elle représente le tiers des consommations, alors que le prix de ce même GNR aura doublé en dix-huit mois...


Une situation qui, pour la SNCF, justifie pleinement la politique de « verdissement » des matériels avec le remplacement des packs diésels par des batteries sur les engins de traction bi-modes ou le développement des matériels à hydrogène.


En même temps, le Gouvernement a récemment demandé à l’opérateur ferroviaire national de réduire globalement ses consommations énergétiques de 10% d’ici 2024, et cela sans réduire l’offre de transport.


Des objectifs qui seraient atteints notamment grâce à l’« éco-conduite » et à l’ « éco-stationnement » des trains. Mais aussi par des économies de chauffage et d’éclairage, à la fois dans les gares et dans les bâtiments de service et les bureaux de l’entreprise.



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