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Paris-Lyon : la concurrence TGV fait chuter les prix et dope le trafic

07/04/2022 - Le constat effectué par Trainline, plateforme indépendante de vente de billets de trains et d’autocars, est sans équivoque. Depuis l’ouverture à la concurrence de la première ligne à grande vitesse en France, entre Paris et Lyon, les prix ont fortement baissé et le trafic s’envole : l’effet Trenitalia.


Arrivée en gare de Lyon-Perrache du premier « Frecciarossa » Paris-Lyon, le 5 avril. L’équipe de Trenitalia entourée, à gauche de Roberto Rinaudo, directeur de Trenitalia France, et d’Ernesto Sicilia, directeur des Affaires Internationales de Trenitalia à Londres.


L’étude de Trainline a porté sur les réservations pour la période des vacances de Pâques, à partir du 5 avril cette année, et a fait les comparatifs avec la même période de 2019.


Globalement, Trainline observe un nombre de billets de trains vendus en hausse de 12%. Mais, plus précisément, sur la ligne Paris-Lyon-Milan, ouverte à la concurrence depuis décembre dernier, le nombre de réservations a augmenté de 106% ! Uniquement sur le tronçon Paris-Lyon, la hausse est de 20%.


Plus précisément encore, les prix moyens payés sur cet axe à grande vitesse le plus fréquenté de France, ont baissé de 23% dans le sens Paris-Lyon, et de 30% pour le sens Lyon-Paris.


Pour les vacances de Pâques qui approchent, le prix moyen par billet de train se situe à 48 €. Sur la totalité des allers-retours réservés, la moitié des français ont réservés des courts séjours de 1 à 3 jours.


Arrivée gagnante pour Trenitalia France


Ces résultats sont à mettre en perspective avec le succès confirmé de Trenitalia France. Sur les premiers trois mois et demi d’exploitation, l’opérateur italien se déclare satisfait avec un taux d’occupation de 87% de ses sièges. Un satisfecit, en dépit d’un niveau de péage très supérieur à celui pratiqué en Italie. Trenitalia attend toujours la confirmation d’une baisse des péages demandée par l’Autorité de Régulation des Transports pour les nouveaux opérateurs entrants. Quant à la clientèle recensée, 75% d’entre elle est internationale et le reste domestique. D’où l’ajout d’une fréquence aller et retour supplémentaire à partir du 5 avril, puis de deux autres à compter du 1er juin, pour enfoncer le clou mais uniquement entre Paris et Lyon. A ce moment, l’offre entre les deux villes augmentera de 20%. Des résultats salués par l’Association Française du Rail (AFRA) qui y voit le succès de l’ouverture à la concurrence du rail à grande vitesse en France. « La concurrence est une opportunité pour développer tout le secteur ferroviaire », considère son président Claude Steinmetz. Trenitalia ne souhaite pas s’arrêter là. Dans le domaine de la grande vitesse ses Frecciarossa vont s’élancer entre Athènes et Thessalonique à la fin de ce mois, puis entre Madrid et Barcelone, Alicante et Séville avant la fin de l’année pour concurrencer l’opérateur historique Renfe et les SNCF-Ouigo. Elle souhaite aussi se développer au Royaume-Uni et en Allemagne. LEG Arrivée en gare de Lyon-Perrache du premier « Frecciarossa » Paris-Lyon, le 5 avril. L’équipe de Trenitalia entourée, à gauche de Roberto Rinaudo, directeur de Trenitalia France, et d’Ernesto Sicilia, directeur des Affaires Internationales de Trenitalia à Londres.

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