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  • Jean-Philippe Pastre

Otokar e-Kent C : sérieux et appliqué

25/05/2023 - Otokar Europe se convertit aussi à la « fée électricité ». Il associe une conception très traditionnelle avec quelques avant-premières remarquables (notamment le moteur électrique Voith). Les passagers apprécieront le silence à bord, mais moins l’ambiance très sombre qui y règne. La qualité d’assemblage, malgré un aspect très « plastique » témoigne d’un produit déjà très mature.


Otokar e-Kent C

Les constructeurs Turcs, affamés de marchés export, notamment vers l’Europe Occidentale, n’ont pas d’autre choix que de développer une offre d’autobus électriques.


Otokar Europe commercialise donc l’autobus urbain eKent C qui correspond à un standard 12 m. L’architecture est on ne peut plus classique avec les batteries en toiture et un moteur en nez de pont. A ce propos, Otokar Europe est un des premiers clients à exploiter le tout nouveau moteur électrique Voith IPMSM pouvant développer 410kW de puissance et 3100Nm de couple en crête. L’expérience le confirme : ça déménage !


Otokar e-Kent C

Hyper coupleux et puissant, il a transformé notre autobus en véritable montagnard, très à l’aise jusque dans l’épreuve du démarrage en côte. Et la retenue est tout aussi forte (et sécurisante) en descente. Le tout dans un excellent silence de marche.


Otokar e-Kent C , volant

L’espace de circulation pour les passagers est bien conçu, « lisible » et bien dégagé. Seules quelques plaques et chapelles d’amortisseurs (trahissant l’origine ZF du pont) viendront embêter les équipes de nettoyage. Les suspensions sont ici parfaitement adaptées à la masse et au centre de gravité élevé du véhicule. Aucune trace de tangage ou de roulis, mais pas non plus de raideur excessive. Du très beau travail, le tout sans amortissement piloté. Bravo !


Deux regrets en termes d’aménagements intérieurs : comme le Mercedes-Benz eCitaro, la partie arrière du véhicule est encombrée par une importante « tour » dédiée initialement à la motorisation thermique. Cela nuit à la luminosité et à l’agrément de l’espace passagers au niveau du porte-à-faux arrière du véhicule. Ce côté sombre est accentué par le choix des matières plastiques.


Otokar e-Kent C , vue intérieure

Le conducteur, s’amusera (ou s’agacera selon son humeur) de l’assistance de direction qui « fait la conversation » . Mais le plus déconcertant est assurément la position de conduite. On ne connaît pas le mannequin ou metteur au point qui sert à la conception de l’ergonomie des postes de conduite chez Otokar Europe, mais il doit avoir les bras longs et les jambes courtes ! Et probablement aussi la poigne d’un lutteur car le déverrouillage du réglage de colonne de direction exige une force herculéenne.


Autres sources d’agacement pour le conducteur : l’interrupteur d’éclairage typique d’Otokar non éclairé et dont l’utilisation est totalement contre intuitive. Et, surtout des portes à la lenteur franchement horripilante. Cela a fait perdre un temps précieux sur le parcours de la ligne.

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