- Christine Cabiron
La Nouvelle-Aquitaine veut une POLT efficiente
14/12/2022 - Les dysfonctionnements observés sur la ligne Intercités qui relie Paris, Orléans, Limoge et Toulouse, connue sous l’acronyme POLT, pourraient avoir des conséquences socioéconomiques en Nouvelle-Aquitaine.

Le fonctionnement de la ligne Intercités qui relie Paris, Orléans, Limoges et Toulouse, dite POLT, connaît des ratés.
Au point que le directeur général du groupe Legrand implanté à Limoges, a alerté Alain Rousset, le président de la région Nouvelle-Aquitaine. Lequel a adressé dans la foulée un courrier à Clément Beaune, le ministre délégué en charge des transports.
32 départements desservis
« L’Etat étant l’autorité organisatrice en charge des circulations Intercités, je vous demande de bien vouloir envisager une amélioration du service proposé sur la ligne POLT. Il en va du dynamisme économique, de l’aménagement du territoire et de la transition énergétique en Nouvelle-Aquitaine », a indiqué Alain Rousset.
La ligne POLT dessert 32 départements et sept métropoles. Soit plus de trois millions d’habitants.
« C’est une solution indispensable pour les usagers qui l’empruntent et un véritable outil de désenclavement, malgré les difficultés rencontrées depuis de nombreuses années », poursuit le président régional.
Suppression de service
Des difficultés qui se traduisent, entre autres, par la suppression du 21 novembre au 16 mars 2023, de la circulation à destination de Paris-Austerlitz au départ de Brive, desservant les gares de Limoges et La Souterraine.
Autre problème observé : un creux de desserte observé entre 5h30 et 9h01 au départ de Limoges.
Ces dysfonctionnements risquent d’avoir des conséquences importantes.
« Mauvais signal »
« Le directeur général de l’entreprise Legrand - le premier employeur privé de Limoges - se questionne sur l’intérêt dans ce contexte de maintenir la localisation du groupe à Limoges ».
Ce groupe est la seule entreprise du CAC 40 de Nouvelle-Aquitaine à avoir maintenu son siège social dans la préfecture de la Haute-Vienne.
« Du fait de la dégradation du service Intercités, il n’est pas entendable que cette entreprise extrêmement importante sur le plan économique local, puisse envisager de déménager. C’est un très mauvais signal pour tous ceux qui investissent ou qui veulent investir en Nouvelle-Aquitaine », conclut Alain Roussel.