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  • Pierre Cossard

La ligne Montréjeau-Luchon dans le viseur de l’Autorité Environnementale


30/06/2022 - L’Autorité Environnementale (Conseil général de l’environnement et du développement durable) a publié le 23 juin 2022 plusieurs avis, dont celui portant sur la modernisation de la ligne SNCF Montréjeau-Luchon.


Suspendue en 2014 suite aux dégâts générés par des intempéries, dans un contexte de vieillissement et de défaut d’entretien de l’infrastructure et n’offrant déjà plus qu’un aller-retour par jour, la reprise de l’exploitation de la ligne entre Montréjeau et Luchon (31) est portée par SNCF Réseau.


Sa réalisation et sa gestion seront transférées à la Région Occitanie. Pour cette région, le projet vise à redynamiser le territoire et à renforcer l’offre de transports en commun, en limitant les émissions de gaz à effet de serre.


« L’évaluation fournie démontre cependant que ce deuxième objectif n’est pas atteignable avec la motorisation diesel retenue pour les trains » explique cependant l’Ae.


L’organisme pointe aussi du doigt le fait que si la région affirme que le recours à l’hydrogène permettrait d’y remédier, elle le fait « sans en apporter la démonstration ni en préciser les conditions et sans qu’aucun engagement ne soit pris en ce sens ».


Enfin, l’Ae semble s’étonner qu’aucune comparaison avec une liaison par cars à motorisation électrique ne soit produite.


L’étude d’impact et plus largement le dossier traitent de façon détaillée des travaux nécessaires à une remise en service de la ligne sans décrire ce qui relève de son exploitation et de ses possibles valorisations, sans s’inscrire dans une perspective plus large, ni s’assurer de la durabilité à long terme des aménagements et de l’exploitation dans un contexte de changement climatique.


Pour l’Ae, « le dossier porte sur un projet trop partiel pour répondre aux objectifs exprimés ; l’appréciation des incidences et des coûts présente les mêmes limites. En outre, les incidences des reprises d’ouvrages sur le fonctionnement hydraulique d’ensemble de la Pique et de la Garonne dont la ligne suit les cours, et leurs conséquences sur les autres infrastructures (routières) présentes, ne sont pas évaluées ».


Les recommandations de l’Ae, outre celles relatives à la réduction de la vulnérabilité du projet aux risques naturels et plus largement au changement climatique, portent sur la revue des incidences ou le renforcement des mesures d’évitement et de réduction sur les eaux souterraines, les zones humides, etc.


Elles concernent aussi les émissions de gaz à effet de serre que le projet génère, l’analyse socioéconomique du scénario d’une électrification de la ligne et de celui d’une motorisation à l’hydrogène des trains, et plus largement le lien entre la ligne et le projet de territoire en cours d’élaboration…


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