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Grand Est joue la carte Railcoop pour diversifier la concurrence


Train fluo Grand Est

06/12/2021 - Fin octobre 2021, la région Grand Est a adhéré à la coopérative ferroviaire Railcoop, une démarche liée à l’impact des projets de la coopérative concernant deux relations ferroviaires au départ et à l’arrivée dans la région*.


Jean Rottner, président de l’Exécutif régional, a l’ambition politique de faire de cette adhésion une sorte de levier quand il affirme que (la Région) « ne veut plus être le banquier de l’État comme avec le CPER (qui oblige) à attendre (de Paris) les autorisations de programme ».

Ce qui a provoqué un débat au Conseil régional.


David Valence, vice-président en charge des Transports, y voit « un projet innovant et citoyen (et) la région s’honore de rentrer au capital d’une coopérative aux côtés de citoyens qui veulent transformer le transport ferroviaire », alors que les élus Europe Écologie les Verts et Rassemblement National se sont élevés contre un « manque de transparence » dans l’aide aux entreprises.


Toutefois, David Valence a minimisé l’impact général de l’ouverture à la concurrence des TER en 2023 en rappelant qu’elle « ne concernera que 6% du volume (en trains.km TER) des trains qui circulent dans le Grand Est ».


Deux semaines avant l’adhésion à Railcoop, la Région affirmait dans un communiqué intitulé Des trains partout et pour tous ! sa volonté de « faciliter les déplacements des 185 000 habitants qui utilisent quotidiennement le train [...] un enjeu de taille, puisque 54% de la population du Grand Est vit à moins de cinq kilomètres d’une des 120 principales gares du réseau ».


Outre l’enrichissement de la tarification, notamment en direction des télétravailleurs et des jeunes, c’est l’extension de l’offre sur une série de lignes régionales qui est mise en avant.


Dès le 12 décembre 2021, la réouverture de l’axe Épinal-Saint-Dié-Molsheim-Strasbourg s’assortira de sept allers-retours bout en bout et Nancy-Épinal bénéficiera de cinq trains journaliers supplémentaires.


En 2023, « à la mise en service de la quatrième voie Strasbourg-Vendeheim, l’offre TER s’accroîtra de 55% sur Strasbourg-Haguenau, de 60% sur Strasbourg-Saverne, de 35% sur Strasbourg Molsheim et de 65% sur Strasbourg-Sélestat, ce qui permettra un cadencement à la demi-heure en pointes sur ces lignes.

En 2024, on créera les prémisses d’un RER Metz-Luxembourg avec allongements de quais, acquisition de 16 rames équipées ERTMS venues de Normandie et création d’un centre de maintenance à Montigny les Metz.


L’objectif est d’aboutir en 2028 à un « cadencement aux dix minutes entre Metz et Luxembourg et aux sept minutes et demie entre Thionville et Luxembourg ».


Il s’agira aussi de viser à la réouverture de Nancy-Contrexéville (2025 ?) avec 12 allers-retours par jour, qui seront proposés avec un temps de parcours compétitif d’une heure environ de Nancy à Vittel.


 

* On pense ici aux relations transversales Thionville-Saint-Étienne/Grenoble et Strasbourg-Bâle-Clermont-Ferrand/ Nantes-Le Croisic.


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