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Jean-Pierre Farandou veut mettre un terme à l’image de cherté du TGV


07/12/2020 - Auditionné le 2 décembre 2020 par la commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement Durable du Sénat, Jean-Pierre Farandou, président du groupe SNCF, a déclaré, entre autres, vouloir mettre un terme à l’image de cherté qui colle au TGV. Cette tache sera confiée à Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs.


Interrogé sur la situation de l’entreprise au moment où s’allège le deuxième confinement, Jean-Pierre Farandou n’a pas caché l’ampleur des dégâts causés sur les comptes par la crise sanitaire, elle-même précédée par la plus longue crise sociale de l’entreprise, liée à la réforme des retraites.


« A la fin du premier semestre 2020, nous étions à 2,5 Mds€ de déficit. Je crains qu’à la fin de l’année, nous doublions ce chiffre », a-t-il annoncé aux sénateurs. Une situation qui va considérablement dégrader le bilan, alors que l’exercice 2021 est entouré « d’un halot ».


Pas de cession de Keolis et de Geodis


Pour y remédier deux solutions : la recapitalisation ou la cession d’actifs. Sur ce plan, Jean-Pierre Farandou s’est opposé à la cession de deux filiales qualifiées de stratégiques : Keolis, l’outil multimodal qui doit contribuer à faire de la SNCF « le champion du monde de la mobilité durable en 2030 ».


Et aussi Geodis. « C’est grâce à Geodis que la France a obtenu la livraison d'un milliard de masques au printemps dernier. Elle a garanti dans ce domaine la souveraineté nationale et est pour nous un outil de diversification essentiel » a-t-il défendu. En revanche, Jean-Pierre Farandou a confirmé que Ermewa devrait être cédée, pour un montant escompté de 2,5 Mds€.


Objectif : TGV avec prix maximum garanti


C’est surtout sur le TGV que le patron de la SNCF compte pour l’après-covid, sachant que les choses ne seront pas comme avant. Le télétravail et la diminution des déplacements professionnels devraient impacter durablement le trafic Affaires, « entre 15 et 20% », selon Jean-Pierre Farandou.


Il sera donc nécessaire de trouver d’autres clientèles, avec en ligne de mire les seniors actifs. « Il faudra créer une politique tarifaire de conquête, assouplir les principes du yield management, que nous avons emprunté à l’aérien, apporter davantage de services et, pourquoi pas, instaurer un prix maximum garanti en deuxième classe pour casser cette image de cherté basée sur nos prix de dernière minute ».


Avec en perspective, un retour à la situation de 2019 qui sera long, vraisemblablement en 2023. Ce chantier sera confié à Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs. Car le TGV reste l’outil du présent et d’avenir.


Avec Alstom, la SNCF travaille d’ores et déjà sur les futures rames, les TGV « M », celles qui seront mises en service à l’horizon 2030.

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