- Jean-François Bélanger
Autopartage : le lyonnais Wesk en quête d’un repreneur
02/02/2023 - En plein processus de levée de fonds, la société lyonnaise Wesk, exploitante du service d’autopartage Shaary, est en redressement judiciaire depuis le 5 janvier 2023. Le tribunal de commerce de Lyon lui laisse jusqu’au 13 février pour trouver un repreneur.

Les mauvaises nouvelles s’enchaînent sur la place lyonnaise et surtout pour les anciens dirigeants de Navya. Ironie du (mauvais) sort, la nouvelle société de Christophe Sapet, Wesk, est également placée en redressement judiciaire depuis le 5 janvier.
Wesk, co-créée en 2021, avec Henri Coron et Diego Isaac, anciens collaborateurs de Navya, propose les services d’autopartage électrique en free-floating dénommé Shaary.
Wesk s’était progressivement développée à Marseille, avec des microvoitures électriques italiennes Biro, puis Strasbourg, avec des Dacia Spring, et en juillet dernier, à Nice avec d’autres microvoitures électriques, les Xev Yoyo, d’un autre constructeur italien, Campello Motors.
Après avoir obtenu le label « autopartage » de Lyon, elle n’avait cependant pas démarré ses services dans sa ville d’origine. Christophe Sapet avait en effet lancé Wesk et son service d'autopartage depuis Dardilly, dans la périphérie ouest de Lyon.
Des voiturettes en free-floating
Shaary est un système sans infrastructures ni bornes, proposant un micro-véhicule électrique de deux places, plus sécurisant qu’un scooter « et capable de séduire une clientèle féminine jusqu’ici peu captive », comme l’analyse Christophe Sapet.
Autre avantage, cinq de ces micro-véhicules, dotés d’une batterie au lithium amovible, peuvent stationner sur une seule place de parking, sans aménagement de voirie.
C’est pour cela que Shaary a négocié avec les municipalités afin de bénéficier d’un tarif de stationnement attractif, soit entre 50 et 100 € par an et par véhicule. Selon les plans de Wesk, la flotte Shaary devait passer de 500 à plusieurs milliers de véhicules à partir de 2023.
Des perspectives qui s’appuyaient sur les nouvelles règlementations urbaines qui limitent le plus possible la vitesse à 30 kilomètres/heure et se préparent à interdire les véhicules diesel.
La date limite de dépôt des offres de reprise de Wesk a été fixée par le tribunal de Lyon au 13 février, pour cette société qui emploie 25 salariés.