
13/04/2021 - Plus que les liaisons par train entre Bordeaux et Lyon, c’est plutôt le retour du Montluçon-Lyon pour l’année prochaine qui est attendu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Laurent Wauquiez demande même quatre fréquences quotidiennes, au lieu des deux prévues avec, en échange, neuf rames de TER en fin de vie qui seront rénovées à des prix négociés.
La mayonnaise commence à prendre pour Railcoop. Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes est venu le 10 avril 2021 à Montluçon pour confirmer son soutien au projet, en demandant même que le nombre de fréquences quotidiennes prévues passe de deux à quatre, au moins pour ce qui est des liaisons entre Limoges-Montluçon et Lyon.
« Nous allons le notifier auprès de l’Autorité de Régulation des Transports », a convenu Nicolas Debaisieux, directeur général de Railcoop.
Pas d’entrée au capital de la Région, donc mais une cession de neuf rames, dont le prix sera négocié, et qui seront réhabilitées dans les ateliers ACC de Clermont-Ferrand.
En revanche, Laurent Wauquiez a clairement demandé à ce que l’engagement financier de la métropole de Lyon soit à la hauteur de l’enjeu, « ce qui est loin d’être le cas » a-t-il apprécié.
Toujours dans le ferroviaire, figure aussi dans les attentes de la collectivité régionale, la réouverture de la ligne par la SNCF entre Montluçon et Paris.
L’Allier va rejoindre Railcoop
Le projet Railcoop semble donc, à ce jour, sur de bons rails, avec toujours de nouveaux sociétaires qui rejoignent la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) : « près de 8 000 porteurs à ce jour », se réjouit Dominique Guerrée », son président.
Railcoop enregistrera prochainement l’adhésion de l’Allier, une collectivité qui s’ajoutera à la dizaine qui ont déjà rejoint le capital de la SCIC, au côté d’un autre Département, celui de la Creuse.

Son président, Claude Riboulet, proposera au vote de la collectivité, à la mi-mai, un budget autour de 170 000 €, en accord avec les statuts de la SCIC qui prévoient pour les collectivités un montant correspondant à 0,50 € par habitant.
Autre point des statuts, le montant des capitaux de la SCIC en provenance des collectivités, ne doit pas excéder la moitié du total (à ce jour autour des 2 M€).
Enfin, il conviendra aussi de convaincre certaines oppositions présentes ce 10 avril à Montluçon (CGT, France Insoumise, associations…) qui voient dans cette initiative « la fin des conventions TET et la livraison de celles-ci aux marchés »…
Retrouvez une interview complète de Dominique Guerrée, président de Railcoop, dans Mobilités Magazine N°47.