
Pendant la pandémie, l’expansion continue. Pas celle de l’économie en général mais les affaires de CRRC, le géant mondial de l’industrie ferroviaire, suivent leur cours.
Le 28 avril 2020, le Bundeskartellamt, en quelque sorte l’Office fédéral allemand qui est chargé de veiller à la concurrence, a donné son feu vert au rachat du constructeur Vossloh par le groupe chinois.
Tout en faisant état de « possibles aides d’État [dont bénéficierait CRRC] qui seraient considérées comme faussant la concurrence », l’Office exclue cette hypothèse, même s’il rappelle que les grands groupes d’État (comme CRRC) jouent un rôle très actif dans le cadre du projet stratégique « Made in China 2025 » et de celui de la « Route de la Soie ».
Des associations professionnelles européennes, avec au premier rang l‘UNIFE, qui regroupe les constructeurs et les équipementiers ferroviaires, ont déjà mis en garde les institutions européennes.
Essentiellement contre le rôle (de « cheval de Troie en quelque sorte, NDLR.) que pourrait jouer à terme cette première acquisition au profit de la stratégie de CRRC dans l’Union européenne.
Aussi, l’UNIFE demande des « contreparties » avec de meilleures « conditions d’ouverture du marché ferroviaire chinois » (pour les entreprises européennes).
Il ne reste désormais plus qu’à attendre un dernier avis. Celui, décisif, de la Direction de la Concurrence à Bruxelles pour que CRRC puisse avoir la voie libre chez Vossloh...