
Depuis avril 2019, le complexe ferroviaire nantais est en plein déménagement, et ce jusqu’en décembre 2022. L’objectif est de transférer les installations fret de l’Île de Nantes* vers l’ex-triage de Nantes-Blottereau, au nord-est de l’agglomération sur la rive droite de la Loire, où seront regroupés sites de fret, d’entretien et de remisage.
Le tout avec remodelage des installations, des équipements et fonctionnalités ferroviaires (notamment l’élargissement de l’ouvrage d’accès au site) comme des accès routiers à Blottereau, parallèlement à la suppression du site de Nantes-État. Un investissement de 110,1 M€ (9,5% État ; 10,8% Pays de la Loire ; 70,2% Nantes Métropole et 9,5% SNCF Réseau).
Il s’agit du transfert préalable à l’opération urbaine « ZAC Sud-Ouest de l’Île de Nantes », qui associera près de 10 000 emplois, de 6000 à 8000 logements et de nombreux équipements autour d’un nouveau « pôle santé » (CHU, Université, Recherche).
Re-urbaniser l’île
Il s’agit également de permettre l’accessibilité tous modes de transports à cette partie ré-urbanisée de l’Île, avec une nouvelle ligne de tramway d’orientation est-ouest dite ligne 8, qui sera en partie commune avec la ligne 1 mais à laquelle s’ajouteraient six kilomètres de nouvelles infrastructures qui traverseraient l’Île de Nantes et se termineraient à Rézé à l’ouest de la ville en correspondance avec le tramway existant (lignes 2 et 3) et la gare TER de Rézé Pont-Rousseau.
Dès le printemps 2020, la ligne C 5 Chronobus deviendra un Busway qui desservira l’Île et sera à terme en correspondance avec cette future ligne 8 du tramway.
Alors que déjà le train et le tramway se croisent sur l’île, ce grand projet urbain pourrait être l’occasion de relancer l’idée maintes fois évoquée de gare centrale TER de l’Île de Nantes, qui serait le véritable épicentre d’une sorte de « RER à la nantaise » associant TER périurbains et trams-trains...
* Ces installations insulaires organisées autour de l’ex-gare de Nantes-État sont liées à l’histoire. Les réseaux ferrés du P.O. (Paris-Orléans) et ceux du Chemin de fer de l’État se croisaient à Nantes et s’organisaient autour de deux gares principales différentes et de triages, gares marchandises, dépôts et ateliers séparés.