
Avec Siemens, c’aurait pu être un très beau mariage. D’autant que la mariée était belle… et qu’elle le reste ! C’est en tous cas ce que démontrent les résultats d’Alstom pour l’exercice 2018-2019.
Avec un chiffre d’affaires de 8,1 Mds€ (+10 %) et un carnet de commandes débordant à plus de 40,5 Mds€, dont 12,1 de prises de commandes réalisées durant le dernier exercice. Avec, aussi, cerise sur le gâteau, une marge d’exploitation de 7,1%, ce qui permettra de proposer aux actionnaires du groupe à la prochaine assemblée générale prévue en juillet prochain, un dividende record à hauteur de 5,50€ par action, grâce aussi à une trésorerie aujourd’hui bien garnie*…
À la clé de ce bon exercice 2018-2019, les commandes SNCF de matériels à grande vitesse comme celles du métro de Montréal, « qui confirment le succès de notre stratégie 2020 », estimait Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom, lors de la présentation officielle de ces résultats, le 7 mai 2019.
Une liste qui depuis s’est enrichie progressivement avec, notamment, les rames destinées aux lignes 15 et 16 du métro « Grand Paris Express ».
C’est là qu’on s’aperçoit, en dépit des promesses d’avenir maintes fois mises en avant, que les marchés américains, asiatiques et proche-orientaux restent plutôt stables, puisqu’ils plafonnent respectivement à 18, 12 et 10% du total pour les commandes, et à 18, 11 et 20% pour le chiffre d’affaires.
L’Europe continue donc d’être en position très largement dominante, essentiellement en raison de l’importance du rail sur le Vieux continent comme de celle des commandes publiques. Une importance marquée dans cet exercice 2018-2019 tant dans le montant des commandes (60% du total), que dans celui du chiffre d’affaires (51%).
Autre constatation, l’évolution des produits qui continue d’être marquée par une part notable des matériels roulants (50% des commandes et 43% du chiffre d’affaires), même si ce sont désormais les services qui occupent la seconde place (26% des commandes et 19% du chiffre d’affaires) et accroissent leur part.
Cette évolution apporte toute de même, en dépit d’espérances plus élevées, des arguments en faveur des orientations affirmées au plus haut niveau du groupe, en attendant la mise au point d’une nouvelle stratégie au-delà de 2020…
* Notamment par les produits des cessions des activités Énergie à General Electric qui totalisent 2,3 milliards d’€uros. Mais on sait que c’est un bonheur qui n’arrive qu’une fois …