La polémique autour de la ligne Alençon-Le Mans offre l’intérêt de braquer les projecteurs sur l’urgence de la remise à niveau du réseau ferré national.
Après les reproches de l’opposition, la majorité (LR) du Conseil régional des Pays de la Loire a tenu dans un communiqué à préciser que « la Région est bien mobilisée sur la ligne Alençon-Le Mans » et que « nous sommes déterminés à mobiliser tous les moyens dont la région dispose pour sauver cette ligne structurantes pour le département de la Sarthe ».
Sur un montant de travaux de 94 M€ pour rénover la voie et à moderniser les infrastructures, l’urgence concerne 3 M€ à financer en trois ans pour supprimer les limitations de vitesse. Le reste des travaux serait réalisé en deux étapes d’ici 2030 et 2038 !
Au-delà du débat politicien, cette situation illustre le retard de la rénovation de lignes structurantes du réseau ferré national, comme le manque de stratégie ferroviaire du fameux « État-stratège » !
Parce qu’il ne s’agit pas ici des « petites lignes » capillaires visées par le rapport Spinetta. La section Alençon-Le Mans est la partie centrale - située en région Pays de la Loire - de la grande rocade Ouest d’évitement de l’Île-de-France (Rouen – Caen-Le Mans-Tours-Vierzon-Nevers) qui participe à la structuration du réseau ferré.
Faute de schéma ferroviaire national, elle est aujourd’hui considérée comme relevant de la responsabilité des régions traversées…
