- Pierre Cossard
Ile-de-France : 2000 bus d’ici 2020
Île-de-France Mobilités vient d’annoncer son intention d’accélérer la transition énergétique des 9 500 bus et cars circulant sur les routes franciliennes, aussi bien à Paris qu’en grande couronne. Plus de 2000 bus propres devraient ainsi être commandés d’ici 2020, avec des commandes stratégiques pour l’industrie du bus électrique, les plus importantes au niveau européen.
Entre 2016 et 2017, Île-de-France Mobilités et la RATP ont commandé une soixantaine de bus électriques pour tester les différentes solutions proposées par les constructeurs pour préparer des commandes massives. A fin avril, 67 bus électriques sont en service sur le réseau francilien, essentiellement sur les lignes 341, 115 et 126 exploitées par la RATP.
Pour la période 2018-2020, l’objectif est d’acquérir plus de 1 200 bus pour Paris et la petite couronne, quasi-exclusivement électriques ou bio-GNV. Ces commandes s’appuieront sur les marchés à conclure par la RATP à l’issue de l’appel d’offres massif pour 1000 bus électriques lancé en début d’année. En grande couronne, 800 bus et cars électriques ou GNV devraient aussi être commandés d’ici 2020.
Cette décision sonne par ailleurs le glas de la technologie hybride, du moins en Ile-de-France, qui est désormais considérée comme une solution de transition, et n’a pas vocation à être davantage mobilisée. Sauf exception, les opérateurs ne pourront plus engager de commandes de véhicules hybrides au-delà du 31 décembre 2018.
Dans un autre registre, proche tout de même, Île-de-France Mobilités demande à la RATP de rattraper son retard et d’achever d’ici mi-2024 la conversion énergétique des 26 dépôts de bus prévus pour accueillir des véhicules bio-GNV ou électriques. Pour ce faire, des financements supplémentaires devraient être mobilisés. En grande couronne, 11 dépôts devraient aussi être convertis d’ici fin 2020.
Pour faciliter les procédures administratives relatives à la conversion énergétique de l’ensemble de ces dépôts, l’autorité organisatrice demande à l’Etat de simplifier les normes ad-hoc, notamment en clarifiant la réglementation applicable (certaines normes sont parfois contradictoires entre elles) et en accélérant l’instruction par ses services des dossiers soumis.
Enfin, Île-de-France Mobilités poursuit les expérimentations de nouvelles technologies avec, dès cette année, la mise en essai de carburants de synthèse (GTL et HVO) afin d’évaluer les gains en termes d’émissions de polluants. Par ailleurs, deux bus fonctionnant à l’hydrogène seront testés en 2019.
