Le 19 avril dernier, le groupe Thales, qui avait déjà, fin 2017 ,obtenu la modernisation d’une section de la ligne Le Caire- Assouan, a annoncé la signature d’un contrat d’un montant de 109 M€ avec les Chemins de fer égyptiens (ENR).
Il s’agit, sur la section initiale la plus chargée de cette ligne de 208 km entre Le Caire et Benha (48 km), « d’améliorer la sécurité du trafic, et de permettre aux trains de rouler à 160 km/h au lieu de 120 km/h aujourd’hui ».
Une évolution rendue possible grâce à la mise en place de postes d’aiguillages informatisés et d’une nouvelle signalisation automatique qui serait compatible à terme avec l’installation de l’ERTMS et du GSM-R.
Cette opération permettra de doubler les capacités de ce tronçon stratégique de la ligne qui, trafics de la banlieue cairote s’ajoutant, est le plus chargé d’un axe, lui-même le plus fréquenté du réseau national avec ses 25 millions de voyageurs annuels.
Il s’agit toutefois d’une ligne fragilisée par l’obsolescence extrême de ses installations de sécurité qui, en grande partie, sont de type signalisation et enclenchements électromécanique datant de l’époque du Mandat britannique.
Une situation récemment mise en lumière à travers un tragique déraillement survenu le 11 août 2017 au sud d’Alexandrie à la bifurcation avec la ligne et celle menant à Port Saïd. En raison d’un incident de signalisation doublé d’une erreur humaine, l’accident avait abouti à un bilan très élevé, avec 40 morts et plus de 130 blessés !
